Han ! Vous partez en voyage ? Un tour du monde ? C’est ben hot !

Oui. C’est « hot » ce projet de voyage. C’est hot, mais le voyage ce n’est pas nécessairement les vacances. Ça implique aussi beaucoup de préparatifs. La preuve en est qu’à trois reprises, j’ai du interrompre l’écriture de ce texte pour abattre des tâches de ma to-do-list.

Dans notre cas, ça implique de faire des recherches pour nos itinéraires, notre hébergement et nos transports ; de faire certaines réservations à l’avance ; de s’assurer d’avoir tous les visas nécessaires ; de renouveler nos passeports pour être certains d’être admissible partout où on veut aller ; d’être vacciné contre les bébittes auxquelles nous ne sommes pas habitués ; de trouver une assurance voyage, au cas ou ; de trouver preneur pour sous-louer notre appartement (un super 3 et demi dans Villeray, pas cher pas cher) et une famille d’accueil pour Tomtom (un super chat dans Villeray, qui nous est très cher) ; de penser à comment on fera pour nos impôts (remplir son devoir de citoyen, c’est important, même à distance), pour notre courrier (genre LA lettre qu’on recevra par la poste) ; de déterminer le matériel dont nous aurons besoin pour faire de la rando, de la course, de la marche, de la plongée, des courses de dromadaire, une retraite de yoga, une autre de course à pied et la manière dont nous allons gérer le passage du pas trop chaud (l’Ouest canadien) au chaud (Hawaï) au re-pas-trop-chaud (Nouvelle-Zélande), avant de gagner définitivement le chaud (Asie du Sud-est, Inde, Kenya, etc.) en apportant le moins de vêtements possible.

Ça demande de budgéter, de prévoir et de prévoir qu’on ne peut pas tout prévoir, surtout pas ce qui est prévisiblement imprévisible. Ça implique surtout de trouver l’équilibre entre la planification et l’inconnu, entre la structure et l’attitude d’être au gré du vent. Disons que ça implique un peu plus que de mettre 2 maillots de bain dans un sac à dos. Parce qu’il faut au moins y ajouter une paire de running shoes