Quatre jours de safari, quatre jours de voiture, quatre jours de nature, quatre jours à attendre, quatre jours à vitesse variable.

Accélération – À peine sortie de l’avion, nous prenions la direction du Massai Mara avec Francis aux commandes. Deux heures plus tard, nous flottions avec les pélicans et les hippopotames et nous marchions avec les zèbres, les girafes, les gnous et les antilopes. Le lendemain, levé tôt pour rejoindre le pays Massai.

Ralentissement – Nous voilà bloqués pendant une heure par un ruisseau en crue qui inonde complètement un pont à demi délabré.

Accélération – Un homme qui tente de dégager le bois qui s’accumule sur le pont tombe, disparaît sous l’eau et passe sous le pont. Ses amis se précipitent et le sortent de l’eau miraculeusement indemne. Les cœurs battent très fort, mais rapidement, le calme revient dans les esprits et sous le pont. Il est temps de traverser, poursuivre notre route, arriver au lodge et poser nos sacs. C’est une courte pause avant de repartir pour un premier safari dont les points d’orgue seront les deux guépards se prélassant dans l’herbe et la famille de girafes se faisant des câlins. Retour, repas, repos, levé 6h, départ en safari à 6h30.

Ralentissement – Il pleut et les animaux se font rares en début de matinée. On roule, on scrute, on espère. Peu d’animaux ici nous sont communs alors en l’absence des « big five », on se satisfait d’oiseaux, de babouins, de phacochères, de gnous, de girafes, d’antilopes et de zèbres. Plutôt cool non?

Accélération – Francis ne vend jamais la peau du zèbre avant de l’avoir trouvé, mais il semble avoir entendu quelque chose à la radio. Quelques instants plus tard, nous voici avec quatre éléphants qui traversent la route. Un autre appel, on file retrouver une vingtaine de lions.

Ralentissement – Nous assistons au déjeuner des félins. La proie n’est plus vraiment identifiable. Les chiens de prairie et les hyènes rodent à distance respectable en attendant les restes.

Accélération : Francis redémarre. Quelques minutes plus tard, nous voilà avec cinq guépards. Ils sont un peu loin et les herbes sont hautes. L’observation est difficile. Vient alors le temps, pour nous aussi, de nous restaurer. C’est en recherchant un endroit tranquille que nous croissons ces trois lionnes avec huit petits.

Ralentissement : La famille se repose sur son rocher pendant que nous nous sustentons à l’abri dans notre véhicule à quelques mètres de là. Trente minutes de bonheur.

Accélération : Déjeuner terminé, nous reprenons la traque. Les chemins sont boueux, nous ne pourrons pas accéder à la zone fréquentée par les rhinocéros. Un groupe d’éléphant passe au loin, Plus tard un autre groupe de neuf individus se montrent beaucoup plus proche. « Francis! Stop please! »

Ralentis…..Accélération : Francis ne s’arrête pas, il veut nous montrer quelque chose que nous n’avons pas encore vu. Il file très vite, trop vite. Après dix minutes de course, à 300 mètres de l’objectif, nous crevons. Il arrête un autre véhicule et nous fait embarqué dedans. Pendant qu’il répare, nous accompagnons ce couple d’Allemands jusqu’à la surprise du chef. Un léopard, tapis sous un buisson pour manger sa proie : un phacochère.

Ralentissement : Sur le chemin du retour, nous traversons un énorme troupeau de buffles. Un thé, une douche et un peu de lecture pour nous remettre. Puis, pas question de sortir seuls du camp, c’est donc un Massaï qui nous emmène pour une petite marche.

Accélération : Il grimpe tout droit dans la colline et sans forcer, il nous fait perdre haleine. En chemin, il nous montre des feuilles qui peuvent servir à poncer et d’autres à rafraîchir la tête ou à s’essuyer. Il trouve des traces de hyène et d’éléphants.

Ralentissement : Au bout du chemin, c’est une magnifique vue sur sa vallée au coucher du soleil qui nous attend.

Accélération : pendant la descente, nous le provoquons un peu. Voilà que nous courrons tous les trois pour les deux derniers kilomètres qui nous ramènent au lodge.

Ralentissement : La nuit tombe. Nous mangeons puis nous dormons. Le jour se lève. Il est temps de retourner à Nairobi. Le temps est plus long et la route moins agréable quand il n’y a pas des lions au bout. Nous quittons Francis à l’aéroport où notre vole pour Eldoret « la source des champions » nous attend pour une tout autre aventure.