Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en faisant cette escale à Singapour. Il faut bien l’avouer, comme à chaque nouvelle étape de ce périple nous avions une petite appréhension. Après trois semaines de camping en voiture en pleine nature. Nous avions un peu peur du choc de la mégapole.

J’ai découvert une ville moderne et cosmopolite. Relativement peu encombrée par le trafic, la ville est parsemée d’espaces verts et de murs ou, parfois, d’immeubles végétaux. C’est une volonté politique affichée de la ville qui souhaite marier urbanisme et végétation. Les immeubles du centre-ville rivalisent de modernité et d’originalité architecturale. Et il semble en pousser encore et encore. Les projets de taille ne font pas peur ici. Comme, par exemple, de délocaliser entièrement l’un des plus grands ports de commerce du monde en quelques années.

Les infrastructures touristiques, elles, rivalisent de grandeur et de beauté. Le jardin botanique est abrité sous d’immenses serres, l’aquarium est vaste et possède d’énormes bassins. Il y a un parc où l’on peut voler en apesanteur ou faire du surf en piscine et j’en passe. Les quartiers chinois, indiens, musulmans et autres sont grands et vous font rapidement voyager. Pour parachever le tableau, la mer est présente partout puisque la ville est une île. Le second port commercial du monde est impressionnant tant à quai qu’en mer avec tous les bateaux qui y croisent.

Nous avons eu la chance d’être reçus et guidés dans cette ville. Nous nous sommes laissé porter à la découverte de la cité-État. Mention particulière à la visite guidée d’un four à bois pour poterie de 43 mètres de long par une artiste passionnée ainsi qu’à la visite privée en français du musée Peranacan. Les Peranacans sont les métisses issues d’unions entre Singapouriens et commerçants de tous les horizons qui tirent leur identité de l’intégration des différentes cultures.

Dans le quartier chinois, nous avons visité un temple , une mosquée et une église en quelques heures. Puis, nous avons traversé le marché du quartier Indien et arpenté les multiples étages de la caverne d’Ali Baba qu’est Mustafa.

Partout, nous avons très bien mangé, quelle que soit la gamme de prix. A Chinatown, nous avons mangé de la nourriture de rue et des Dim Sum. Le soir venu, nous avons alterné entre poissons grillés, visite, repas et spectacle de lumières à Garden by the Bay (nous avons mangé dans un arbre géant tout de même) et, cerise sur le gâteau de mon anniversaire, les meilleurs sushis que nous ayons jamais goutés et que nous ne gouterons probablement jamais. Cette dernière expérience était aussi intéressante culinairement que visuellement puisque le chef préparait les sushis au fur et à mesure devant nous. J’y ai aussi appris que le saké peut être infiniment plus fin que de l’alcool à friction.

L’escale singapourienne aura atteint et même dépassé son objectif. Faire une pause confortable. Après trois semaines de camping van et avant de passer en version sacs à dos à travers le Vietnam, le Myanmar, l’Inde et le Kenya, nous ne nous doutions pas à quel point cela ferait du bien.