Déjà un mois de passé. Tout est allé si vite et, en même temps, nous avons déjà vu tant de choses. J’écris ces lignes en traversant le détroit de Cook. Hier, nous marchions sur un volcan, lui-même entouré de volcans parfois enneigés. Quelques jours plus tôt, nous nagions parmi les poissons tropicaux et quinze jours avant nous marchions le long d’un glacier.

 

Tant de choses nous sont déjà arrivées. Vivre l’expérience VIA Rail, rencontrer une martre d’Amérique, découvrir les auberges de jeunesse (pour ma part), oublier derrière nous la tablette, devoir trouver un logement de dernière minute, remplir une demande de citoyenneté loin de mes papiers, voir des tortues, nager dans un lagon, dormir sur un futon trop mou dans un placard ou sur une mousse trop dure dans un monospace et découvrir la sobriété des campings pas chers de Nouvelle-Zélande.

Aujourd’hui, j’ai pris un pas de recul pour prendre conscience du côté irréel de cette parenthèse que nous nous accordons. Sept mois de découvertes, sept mois d’aventures, sept mois à engranger des souvenirs et des images pour la vie. Mais aussi sept mois d’adaptation, sept mois sans « chez soi » et sept mois de confort relatif.

Nous ne sommes qu’au début de cette expérience.

Tant de choses vont encore nous arriver et, en un éclair, nous serons de retour à Montréal où le confortable quotidien saura assurément nous absorber. Nous allons donc prendre ce pas de recul le plus souvent possible pour être bien certains de graver dans nos esprits le maximum de souvenirs de ces sept mois.