Tant de différences en si peu d’espace. Israël est un petit pays plein de contrastes qu’on retrouve dans les paysages. Tel-Aviv la moderne contraste avec Jérusalem l’ancestrale. L’aride désert du Néguev avec la fertile région de Galilée. La paisible mer Rouge s’oppose aux bords mouvementés de la méditerranée. Il est si agréable de se perdre dans les quartiers de Tel-Aviv. Découvrir les multiples petits commerces, les parcs et les marchés. Le street art, superbe et foisonnant, laisse entrevoir la richesse de la scène artistique de la cité.

Au sud, entre Tel-Aviv et Eilat, s’étant le désert du Néguev. Plus on se rapproche de la mer Rouge, moins il y a d’humidité. Là, même les chameaux ne transpirent plus. À de nombreuses reprises, on se retrouve sous le niveau de la mer à contempler cet ancien plancher océanique qui fait maintenant penser à la planète Mars. Au milieu de ce désert, on découvre des vestiges romains, égyptiens ou hébreux dans des cités cernées par des paysages de péplum.

Puis, vient le point le plus bas sur terre : la mer Morte. Là, le taux d’humidité augmente, les flamants roses se nourrissent dans les marais salants et les baigneurs s’amusent à flotter sans effort dans les positions les plus originales possible en riant beaucoup. En sortant, douche obligatoire pour se débarrasser de cette eau visqueuse. Au centre du pays se trouve la complexe Jérusalem. Dormir dans une colonie juive implantée en territoire palestinien est une bonne mise en contexte. Parcourir la vieille ville est un plongeon dans l’histoire autant que dans l’actualité. Du Saint Sépulcre au Mont des Oliviers, du dôme du rocher au mur des Lamentations, les lieux saints de toutes les religions monothéistes possibles s’étalent.

Plus au nord se trouve Nazareth. Après Jérusalem, voilà encore une ville perchée sur des collines. Une nouvelle fois, les rues s’enlacent à n’en plus finir pour désorienter le touriste moyen. On y découvre la moderne et magnifique église de l’Annonciation en hommage à Marie. Plus à l’est, le lac de Tibériade est la source du Jourdain. On y trouve un site de baptême, mais aussi un lac trop sale pour avoir envie de s’y baigner. Espoirs déçus.

 

À l’extrémité nord-ouest du pays, il est possible de visiter le site de Rosh Hanikra. C’est une falaise de calcaire se jetant dans la méditerranée. De là partent les longues plages qui s’étirent sur toute la côte du pays. En les suivant vers le sud, on arrive à Haïfa. Il paraît qu’il faut y visiter les jardins Bahá’í qui font la réputation de la ville. La course en bord de mer y est aussi agréable que les pentes de la ville sont dissuasives.

 

En résumé, c’est ce que nous aurons vu et aimé d’Israël. Nous repartons aussi de ce pays confus. Entre Égypte, Jordanie, Syrie et Liban, le déploiement d’armes, d’uniformes et de sécurité est très présent. Les frontières à la fois floues et visibles entre Palestine et Israël sont déstabilisantes. Les conflits d’intérêts entre orthodoxes de toutes les religions, modérés et peuples pris en otages sont troublants. C’est un drame pour les peuples pour qui la folie des hommes arrive à occulter la beauté de la nature, des arts et de la vie.