Une course après une autre, les jours passent, les kilomètres défilent et, avec eux, autant de paysages. Souvent au levé du soleil parfois plus tard en après midi, la course apporte son angle de vue particulier aux endroits visités. Bien souvent, une course commence la veille. Recherche et interprétation de cartes et, si possible, repérage physique des lieux au programme

pour identifier un parcours adéquat. Le lendemain, le réveil très matinal n’est pas toujours facile. Ensuite, la mise en application apporte son lot de satisfactions ou non; il arrive même que nous nous perdions.

Tantôt les distances sont mal évaluées et nous ne voyons plus le bout du chemin, tantôt la vue n’est pas aussi belle qu’espéré et des bâtiments nous bouchent la vue sur la mer, tantôt scooters, passants ou trafic nous barrent le chemin. Mais le plus souvent, nous courons au clair de lune au bord d’une rivière, à l’aurore avec les montagnes et un glacier en toile de fond, au couché du soleil dans les champs de riz ou dans des parcs où les matinaux se retrouvent pour tout type d’activités physiques. Nous sommes rarement seuls. Il y a toujours un enfant pour nous sourire, un sportif pour nous saluer ou nous accompagner et des véhicules pour nous laisser passer. Il y a toujours un mouton, un cerf, un cochon, un buffle, une vache pour nous regarder et, rarement, un chien pour aboyer.

Une course après une autre, les jours passent, les kilomètres défilent et, avec eux, autant de paysages que nous essayons de capturer. Phénomène nouveau pour nous, caméra et appareil photo nous accompagnent dans nos courses. Ils nous permettent de garder des souvenirs, mais aussi de partager ces moments sur le blogue ou en film. Nous essayons tout de même de nous affranchir de cette contrainte de temps à autre. Certaines choses ont simplement besoin d’être vécues; inutile de les conserver autrement que dans notre mémoire.

Une course après une autre, les jours passent, les kilomètres défilent et, avec eux, autant de paysages. Autant de cartes postales qu’il faut faire l’effort de regarder et d’apprécier. Ça n’est pas nécessairement évident quand on est dans l’effort, quand on cherche son chemin et que tant de choses nouvelles se passent autour de vous. Il convient de lever la tête et de regarder, de vraiment regarder, en toute conscience. Nous ne reverrons probablement jamais la majorité des endroits où nous avons couru. Et, si nous y revenons, ils auront changé. Alors, fixés sur notre objectif de course du jour, il nous faut ouvrir notre cœur et profiter du moment.