Tous ces articles sur nous c’est tout de même un peu égocentrique. Alors, pour une fois, faisons une pause de narcissisme pour parler des autres. Ceux qui réalisent des défis inspirants et admirables dans le domaine de la course. Que ce soit le résultat, l’intensité ou la durée du défi, il y a souvent matière à inspiration.

Avant même que je pense à envisager de faire un marathon, c’est P. qui pour ses 50 ans, s’est lancé le défi de courir le marathon de Marseille. Toute une performance pour quelqu’un de sportif, certes, mais qui n’était pas un coureur invétéré. Se lever un matin et se dire: “Maintenant, je me prépare pour un marathon”. C’est assez fort. Pendant la préparation de mon premier marathon, j’ai régulièrement pensé à lui.

 

 

Faisons un bond dans le temps et l’espace. Cette année, c’est J. qui m’a impressionné en complétant un trail de quarante-deux kilomètres au Mont Albert en Gaspésie avec 2000 mètres de dénivelé positif. Et ceux, malgré un ménisque en très mauvais états et des pépins physiques à répétition depuis plus d’un an. Imaginez, 8h30 de trail, seul pendant de longues heures sans croiser âme qui vive. Là, l’épreuve mentale s’ajoute à l’épreuve physique.

 

Dans la série des épreuves folles, il y a L. qui nous racontait l’autre jour son expérience lors du Midnight Sun Marathon se déroulant à Arctic Bay dans le Grand Nord. Toute une aventure pour se rendre là-bas et encore toute une aventure pour courir dans un lieu si insolite, aussi hostile.

Il y a aussi des personnes qui au-delà des défis qu’elles réalisent, sont impressionnantes dans la manière de les réaliser. Je pense notamment à S. qui, sans vraiment suivre un plan d’entraînement, toujours un peu “à l’arrache”, a fini son premier marathon en moins de 3h. Un peu agaçant, mais tellement attachant. Je dois l’avouer. Puis, quelques mois plus tard, on le retrouve quelque part au Kenya dans un camp d’entraînement. On va d’ailleurs essayer de suivre ses traces pour le coup. On en reparlera sûrement dans quelques mois.

Continuons avec Y. et A. qui ont couru le marathon de Singapour. Là encore avec un entraînement minime par rapport à ce que Gab et moi nous imposons. De nuit, avec une chaleur et une humidité extrême, voilà des conditions particulières pour accomplir un tel effort.

Il y a le coach L. dont nous avons suivi le plan d’entraînement pour Boston cet hiver et que j’ai repris pour ma préparation de Montréal. Son truc ce sont les ultra-trails. Des distances de 100, 120, 140 kilomètres en montagne bouclées dans des temps assez impressionnants. Je pense que S. (photo ci-dessus) s’est aussi essayé à cette folie avec succès. À chaque fois que je pense à ces épreuves, je revois ces images du trail du Mont-Blanc où une personne court seule sur une crête avec un panorama fabuleux à 360 degrés.

Il y aurait tellement d’autres exemples et dans tant de domaines différents. Les témoignages, les films, les rumeurs se multiplient au fil du temps et des rencontres. Autant de rêves pour nous. Qu’ils soient réalisables ou non. Certaines personnes sont talentueuses, d’autres (comme moi) plus laborieuses. Mais il me semble que les points communs de toutes ces aventures sont la détermination et la confiance. Et ça, chacun de nous peut aller les chercher en soi. Essayons donc.

 

 

PS: Merci pour les droits d’images messieurs.
Note pour plus tard: Je me rend compte que cet article est très masculin. En prévoir un autre au féminin.